Vous connaissez peut-être le format d’images WEBP utilisé sur internet ? Il est développé par Google et permet de réduire le poids des images d’environ 40% face au JPEG avec une meilleure qualité d’image. Selon Google toujours, 65% des données qui circulent sur internet sont des images. Réduire le poids de ces images permet de fait d’accélerer le chargement des pages web mais aussi d’économiser sur les ressources énergétiques. 2 excellentes raisons d’adopter ce nouveau format d’image plus “moderne”. Ce que j’ai fait - Avant de rapidement faire marche arrière.
Evidemment le format WEBP tient toutes ses promesses et les performances annoncées sont réelles. Par exemple, une image JPEG optimisée de 1920 x 1280px qui pèse 200Ko en JPEG ne pésera que 120ko en WEBP avec une meilleure définition. Sachant qu’une image se décline généralement en 3 tailles (large, medium, small) au minimum sur un site, on comprend bien l’intérêt de ce format.
Sauf que cette technologie requiert un matériel informatique récent et ce n’est pas un détail en terme de sobriété et d’écoconception. Quel intérêt d’utiliser des formats d’images plus performants si une partie de la population n’a pas forcément les moyens ou le besoin d’acheter un ordinateur récent capable de lire du WEBP ? Aucun intérêt évidemment et nombre de professionnels du web n’ont pas conscience de cela.
Si l’on regarde les chiffres, on voit bien que toutes les versions de navigateurs (celles en rouge sur le schéma) ne lisent pas le WEBP. Pour Safari par exemple - second navigateur utilisé dans le monde : 18,39% en Juillet 2024 - On observe sur le graphique de CAN I USE que l’intégration du WEBP s’est faite en 2020 et totalement en 2022 avec la version 16 qui requiert macOS 11. Impossible dans mon cas, avec un mac mini de 2012 (Core i7 / 2,5 GHz) qui fonctionne trés bien de lire du WEBP.
Il est quand même possible de concilier les 2 formats (WEBP et JPEG), en créant dans le code des conditions { if - else } qui testent la version des navigateurs. Si votre navigateur acceptent le WEBP, celui-ci s’affiche sinon il bascule sur le JEPG. C’est faisable et j’ai testé cette solution qui demande quand même un peu de travail. Mais intégrer dans un site internet les 2 formats signifie aussi doubler de fait le nombre des images hébergées dans votre site. Le but initial n’était il pas d’économiser sur le poids des données ? On voit ici que c’est le contraire qui se produit.
En résumé. Le format WEBP est certainement une technologie performante mais je ne vois pas bien l’intérêt de l’intégrer sachant qu’une bonne partie de la population n’y aura pas accés. Dans 5 ans ou 10 ans peut-être les choses auront changées mais pour le moment une grande partie des navigateurs ne lisent pas cette technologie.